Soudan: calme précaire et appel à de nouvelles manifestations

Au quatrième jour de manifestations qui ont secoué plusieurs villes du Soudan, la situation est redevenue calme ce jeudi 26 septembre au soir, notamment à Khartoum. Ces manifestations, provoquées par la levée des subventions sur les carburants, ont parfois pris une tournure violente avec des biens publics et privés saccagés ou incendiés. Ce sont les manifestations les plus importantes contre le régime du général Omar el-Béchir depuis son arrivée au pouvoir en 1989.

Dans la capitale, la situation était calme. Les forces anti-émeutes se sont déployées aux principaux carrefours mais la plupart des magasins ont préféré garder leurs rideaux baissés. Les écoles sont restées fermées par décision du gouvernement et les stations-service n'ont pas ouvert.

Il faut dire que la veille, les manifestants ont tenté de mettre le feu à plusieurs bâtiments publics. Mardi, ils ont pillé et incendié le siège du parti au pouvoir, le Parti du congrès national.

Ce jeudi 26 septembre au matin, les familles ont enterré leurs morts puis se sont rassemblées à Hadj Youssef, à la périphérie de Khartoum. Les femmes qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir ont vite été dispersées par la police.

Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de l'Etat fédéral de Khartoum, Abdelrahman Al-Khidr, a averti que « le gouvernement frappera d'une main de fer ceux qui portent atteinte aux propriétés publiques ».

Une menace à peine voilée aux dirigeants de l'opposition et notamment à l'ex-Premier ministre Sadek al-Mahdi qui appelle à une grande manifestation pacifique après la prière du vendredi.

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