Trois attaques contre des patrouilles de la gendarmerie et de la police, en une semaine : il n’en fallait pas plus pour que le ministre délégué à la Défense monte au créneau.
Les Dozos sont impliqués dans ces attaques, suite à un problème survenu entre la confrérie des chasseurs traditionnels et les forces de sécurité. Paul Koffi Koffi leur a dit qu’aucune raison ne peut justifier des tirs contre les militaires, les gendarmes et les policiers, et que ce sont des crimes passibles d’au moins 20 ans de prison.
A-t-il convaincu ? Impossible de le dire. Des membres de la confrérie – qui ont été des supplétifs des forces de Ouattara lors de la crise post-électorale – ont dit aux journalistes qu’ils recevraient plus facilement un message venu des ex-comzones dont certains, comme Zakaria Koné, sont eux-mêmes des Dozos.
Pau Koffi Koffi a évoqué le problème d’insécurité qui touche différents coins de la Côte d’Ivoire. Ces derniers jours, les coupeurs de route ou les attaques contre les forces de sécurité se sont signalés dans différentes régions du pays et ont provoqué la mort d’un militaire et d’un gendarme à Kong, dans le nord, la commune d’origine du président Ouattara. Samedi dernier, ce sont trois civils qui sont tombés sous les balles des coupeurs de route à Bangolo - dans l’ouest - et un militaire tué à Agboville.
Un message, également du ministre délégué à la Défense, a été adressé aux ex-combattants qui attendent d’être démobilisés : « Soyez patients ; déposez vos armes au lieu de les retourner contre les populations », leur a-t-il dit.