Une grosse pression des ambassadeurs du G8, accrédités à Conakry, mise sur les épaules de quelques leaders politiques a fait fléchir l’opposition qui a accepté de surseoir à sa marche de protestation prévue ce jeudi. Une décision qui ne fait pas l’unanimité non seulement au sein des leaders d’opinion, mais aussi parmi des milliers de leurs militants qui n’ont cessé d’appeler les rédactions pour protester contre ce report.
Cela dit, Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Sidya Touré de l'Union des forces républicaines (UFR) et Dialikatou Traoré du Rassemblement du peuple de Guinée et le Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN, parti de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté) ont été invités par les ambassadeurs américains et français à Conakry à surseoir à leur manifestation afin de donner une chance à la médiation. Le médiateur en chef dans la crise guinéenne, le diplomate algérien Saïd Djinnit est attendu vendredi à Conakry.
Pendant ce temps, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a appelé la Commission électorale nationale indépendante à plus de transparence dans le processus menant aux législatives du 24 septembre. Les électeurs, selon un communiqué de cette mission, n’ont toujours pas eu l’assurance que leur demande d’inscription, de correction ou de modification ait été prise en compte par la Céni. La Mission a fait part des difficultés liées à un démarrage chaotique et non maîtrisé de la distribution des cartes d’électeurs.