En décidant d'interdire la participation du gouvernement aux sommets internationaux, Michel Djotodia a t-il voulu riposter à un affront ? Selon des sources contactées par RFI, plusieurs chancelleries avaient averti le président de la transition centrafricaine qu'il serait souhaitable que son pays ne soit pas représenté à New York par lui, mais plutôt par son Premier ministre. L'ancien chef rebelle aurait-il pu d'ailleurs obtenir un visa américain pour se rendre à l’ONU ? Cela semble peu probable.
Rétropédalage
En tous les cas, Michel Djotodia, qui ne voulait envoyer à New York que le seul ministre des Affaires étrangères, a dû finalement accepter que Nicolas Tiangaye voyage lui aussi. Un rétropédalage obtenu grâce à l'amicale, mais ferme, pression du voisin tchadien qui a pris son téléphone pour parler aux deux protagonistes, ont détaillé certaines sources à RFI.
Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye se sont donc vus pour lever - à la primature - le malentendu sur la nécessité d'être représenté à un haut niveau à New York. Au moment ou la communauté internationale alarmée par la dégradation de la situation dans le pays se mobilise, les dirigeants centrafricains ont tout intérêt à rester solidaires.