Ce va et vient de la délégation ougandaise, entre gouvernement et rebelles, pourrait durer encore plusieurs jours. Jusqu'à ce qu'un possible accord se dessine et que les deux parties acceptent de se rencontrer pour en discuter. Mais pour le moment, les attentes des uns et des autres restent bel et bien contradictoires.
C'est un texte de synthèse, datant du mois de juin, qui sert de base aux échanges, ce que regrette François Mwamba, le coordinateur côté congolais : «La médiation tente sans doute de déceler à ce stade de nouveaux points de convergence, mais en ce qui nous concerne, le document tel qu’il nous avait été présenté au mois de juin était inacceptable et 14 jours... ça risque d’être très court». Il espère que la médiation reviendra rapidement vers lui avec de nouvelles propositions, de quoi justifier cette reprise des négociations.
Du côté du M23 on se veut plus optimiste. « Tout pourrait aller très vite », assure Roger Lumbala, vice-président de la délégation côté rebelle. Mais la marge de manœuvre de la médiation ougandaise semble mince, selon lui : « Il a été décidé que le gouvernement de Kinshasa devait écouter les revendications légitimes du M23. La CIRGL n’a pas dit que le gouvernement devait aussi donner ses revendications. C’est sur la base de cet élément que nous disons : le M23 présente ses revendications et le gouvernement répond ».
Le M23 campe donc lui aussi sur ses positions. Il pose deux préalables à un désarmement : l'éradication des FDLR et le retour des réfugiés congolais. Des sujets de dissensions qui ne sont pas nouveaux et qu'il sera sans doute difficile de résoudre en l'espace d'une dizaine de jours.