Depuis trois semaines, Mohamed Saleh Alhoumekani dort à la prison centrale de Saana. La justice yéménite n'arrive pas à se prononcer sur son cas. Doit-il ou non être extradé vers Djibouti comme le réclament les autorités de ce pays ? Un juge d'instruction a bien demandé sa relaxe mais il a été bien vite démenti par sa hiérarchie.
Grâce au sport, cette histoire connaitra peut-être un épilogue favorable pour l'ancien officier de la garde présidentielle. En effet, cette semaine le fils de Mohamed Alhoumekani, Moncef, a remporté sous les couleurs du Yémen un tournoi international de boxe thaïlandaise, l'un des sports préférés des Yéménites.
Les larmes de Moncef
Face à 30 000 spectateurs qui scandaient son nom, Moncef Alhoumekani, a brandi la ceinture de champion avant de s'effondrer en larmes. D'après l'oncle du champion, le présentateur vedette de la télévision yéménite s'est alors approché de Moncef Alhoumekani pour lui demander la raison de ces larmes. Le jeune homme a expliqué que son père était retenu en prison.
Le lendemain, le président Mansour Hadi, recevait le jeune champion pour le féliciter de sa victoire. Moncef Alhoumekani en a profité pour lui demander la libération de son père détenu depuis le 24 août. Depuis, les parents et amis d'Alhoumekani espèrent un geste du président yéménite.