Quand le roi dit, le gouvernement fait. C’est en effet un adage bien connu au Maroc et qui n’a pas manqué de se vérifier ces derniers jours. A peine 24 heures après que le roi Mohammed VI ait appelé à une gestion plus humaine des migrants clandestins, une vraie première dans le pays, les ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères ont annoncé l’ébauche d’une nouvelle politique migratoire.
Parmi les principales mesures, la régularisation des 850 personnes reconnues «réfugiés politiques» par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Jusqu’à présent, ces migrants ne pouvaient pas travailler ou avoir une carte de résident permanent. Autre mesure, un statut pour les futurs demandeurs d’asile doit être créé. Une réforme qui va prendre du temps, mais qui révèle tout de même une volonté nouvelle de faire face à l’afflux de migrants clandestins autrement qu’en les refoulant hors des frontières.
Les associations de protection des migrants ont toutes salué cette nouvelle approche, même si elles rappellent qu’il faut aller plus loin. Elles réclament la création d’une loi qui condamne les propos racistes et xénophobes de plus en plus fréquents, tout comme l’arrêt des violences policières à caractère raciste. Les rafles de personnes notamment soupçonnées d’être des migrants clandestins juste parce qu’elles ont la peau noire.