Les attaques meurtrières ont commencé mercredi à Gajiran, une ville à 75 km au nord de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, à l'extrême nord-est du Nigeria. Des hommes armés soupçonnés d'appartenir à Boko Haram ont alors tué au moins 15 personnes en ouvrant le feu sur le marché de la ville. Les habitants ont alerté les autorités et l'attaque s'est poursuivie jeudi, poussant de nombreux habitants à fuir vers Maiduguri.
C'est en représailles à ces incidents que l'armée nigériane dit avoir agi vendredi. Le porte-parole militaire, le lieutenant colonel Sagir Musa, a expliqué ce samedi que les soldats nigérians ont poursuivi les terroristes jusqu'à leur camp, avec des moyens aériens en renfort, et ont bloqué les voies leur permettant de fuir. Au moins 50 insurgés ont alors été tués.
L'armée nigériane combat les islamistes de Boko Haram depuis quatre ans dans cet Etat de Borno, fief historique du groupe terroriste. Et elle a menée depuis le mois de mai une opération spéciale renforcée dans cette région, annonçant même le 20 août dernier que le chef de la secte islamiste, Aboubakar Shekau, aurait succombé à ses blessures après une attaque fin juin. Mais par le passé, les informations faisant état de la mort du chef islamiste se sont toutes révélées fausses.