Burkina Faso: le comité de réflexion sur le Sénat a rendu sa copie

Au Burkina Faso, le débat sur la mise en place d’un Sénat rest relancé avec la remise du «rapport circonstancié sur l’opérationnalisation de cette institution» remis au président Blaise Compaoré vendredi 30 août. Les 25 membres du comité de suivi et d’évaluation ont travaillé pour apporter des réponses aux critiques sur l’utilité du Sénat, son caractère monocolore et budgétivore et surtout la possibilité de modification de l’article 37 afin de permettre au président Blaise Compaoré de briguer un autre mandat en 2015. Mais au final, le comité ne remet pas en cause la mise en place du Sénat.

A l'issue de ses travaux, le comité de suivi propose la mise d'un Sénat sous un format plus réduit. Le comité propose une réduction du nombre de sénateurs de 89 à 71. Pour certains partis politiques qui dénonçaient l’absence des jeunes au sein du futur Sénat, les membres du comité ont opté pour un âge minimum requis de 35 ans pour être sénateur.

Le comité souhaite que soient prises des mesures transitoires de manière à favoriser une participation au Sénat de toutes les sensibilités politiques qui le souhaitent. Cela éviterait l’aspect monocolore de cette institution. Dans le même but, les membres du comité recommandent une baisse du nombre de sénateurs nommés par le président Blaise Compaoré, sans toutefois en préciser le nombre.

Le Sénat n'ouvrira pas la voie à une nouvelle candidature de Compaoré

Quant à l’aspect budgétivore décrié par l’opposition, l’ensemble des propositions du comité suggère une baisse du coût de fonctionnement du Parlement. Pour ce faire, le rapport souhaite la conduite d’une étude sur le budget du Parlement et la réduction du nombre de jours de sessions parlementaires.

Et le comité de suivi et d’évaluation, dans son rapport, rappelle que la mise en place du Sénat n’a pas pour but de modifier l’article 37 de la constitution et ouvrir la porte à une candidature du président Blaise Compaoré en 2015.

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