Comme Youssou N’Dour, mais dans un genre très différent, Sidiki Kaba s'est lui aussi forgé une réputation internationale : en tant que défenseur des droits de l'homme. Quand il a pris la tête de la FIDH en 2001, il est devenu le premier africain à ce poste.
Sidiki Kaba est né à Tambacounda il y a 63 ans. Diplômé des universités d'Abidjan et de Dakar en droit, philosophie et lettres modernes, il commence à 30 ans sa carrière d'avocat. Et alors qu'il a étudié le droit des affaires, il rejoint très vite les ONG de défense des droits de l'homme. D’abord Amnesty, puis l'Organisation nationale de défense des droits de l'homme au Sénégal, dont il a été vice-président, puis président pendant 13 ans, de 1987 à 2000.
Dossiers sensibles
Avocat, il a défendu journalistes, syndicalistes, opposants. Parmi ses clients, il y a eu Alassane Ouattara, ou l'ancien Premier ministre sénégalais Idrissa Seck en 2005.
Ministre, Sidiki Kaba devra maintenant gérer deux dossiers sensibles : le procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré, qui doit se tenir au Sénégal et pour lequel il a avec d'autres beaucoup milité ; l'affaire des biens mal acquis, impliquant, entre autres, Karim Wade, le fils de l'ancien président sénégalais.