« Il y a peu de temps encore, personne ne vous demandait quelle était votre croyance et votre religion », raconte cette jeune documentaliste qui ne dira pas pourquoi elle s’est convertie au protestantisme.
L’Ethiopie est majoritairement orthodoxe et un tiers des habitants sont musulmans.
Lors de la fête de l’Aïd qui marque la fin du ramadan, plusieurs arrestations se sont déroulées dans la capitale, Addis-Abeba.
Les protestataires réclamaient le respect de la Constitution, accusant les autorités de s’immiscer dans la sphère religieuse en imposant une doctrine d’Etat au Conseil suprême des affaires islamiques. Le gouvernement éthiopien a réfuté ces accusations, s’alarmant de la radicalisation de certains musulmans.
Coexistence des religions
Début août, un autre incident a éclaté dans la région Oromia dans le sud du pays. Cinq décès ont été dénombrés lors d’affrontements entre policiers et personnes de confession musulmane.
Dimanche 1er septembre au matin, le conseil interreligieux a organisé une manifestation à Addis-Abeba ; plusieurs dizaines de milliers de personnes s'y trouvaient sous la pluie. Le patriarche de l’église orthodoxe et le président du Conseil suprême des affaires islamiques y ont parlé d’une même voix.
Le message : renforcer la coexistence entre les religions qui, jusqu’à maintenant, prévalait en Ethiopie.