C'est pour rassurer les députés tanzaniens inquiets de la tension croissante que le Premier ministre a fait cette mise eu point. Selon lui, le président Kikweté a demandé à son homologue ougandais de l'aider à normaliser ses relations avec le président rwandais Paul Kagamé.
Ces derniers mois, les deux hommes ont échangé des propos belliqueux après que Jakaya Kikweté ait conseillé en mai dernier à Paul Kagamé de discuter avec ses rebelles, ce que Kigali a considéré comme un affront. La crise est allée très loin, Kagamé promettant de frapper ceux qui lui conseillent de négocier avec les FDLR.
Au Parlement, l'opposition tanzanienne s'inquiète du fait qu'Arusha risque d'être isolé par un axe Ouganda-Kenya-Rwanda, pays qui depuis plusieurs semaines multiplient les rencontres au sommet.
La position de la Tanzanie envers ses voisins est rendue plus complexe du fait de la participation d'Arusha à la brigade d'intervention de l'ONU qui se bat actuellement contre les rebelles du M23 dans l'est du Congo. Une opération mal vue par le Rwanda et l'Ouganda qui privilégient la solution négociée.
On ignore pour l'instant si Yoweri Museveni a répondu favorablement à son homologue tanzanien. Mais récemment Kigali a tenu à calmer le jeu. La ministre des Affaires étrangères rappelait que les deux pays n'avaient d'autre choix que de vivre en paix.