Les rescapés du massacre des réfugiés congolais banyamulenge en 2004 à Gatumba sont revenus à la charge hier. Et preuve de leur détermination, ils viennent enfin de mettre en place un collectif d’avocats burundais et étrangers, chargés de plaider leurs causes. Parmi eux, l’un des membres les plus éminents de leur communauté, Me Moïse Nyarugabo, sénateur et avocat congolais. Neuf ans après le massacre de Gatumba, Me Nyarugabp a voulu mettre les points sur les i, ici à Bujumbura :
« Si quelqu’un a pensé que par usure l’affaire sera oubliée ou enterrée, je pense qu’il s’est trompé. Nous n’allons pas nous taire, nous allons continuer jusqu’à ce que justice soit faite. Et nous estimons donc que cette fois-ci est la bonne, nous voulons que ce gouvernement nous écoute ».
Selon les responsables de la communauté banyamulenge au Burundi, le procureur général de la République avait déjà été saisi une première fois, mais il n’avait pas donné suite. Cette fois, l’avocat congolais espère que les choses ne vont pas en rester là.
« D’abord, je n’ai pas encore rencontré le procureur général de la République du Burundi, mais j’ai formulé une demande de le rencontrer. Mais à la limite, je voudrais vous envoyer de lui poser la question, est-ce qu’il n’a pas reçu la plainte ? Qu’est-ce qu’il en a fait ? Et nous pensons qu’avec ça, avec l’opinion, le procureur devra nous répondre».
Mais la porte-parole du parquet burundais assure depuis deux semaines à RFI qu’elle est trop occupée pour s’exprimer sur ce dossier.