C'est Khartoum et sa région qui sont les plus touchées par ces inondations, les pires qu'ait connues la capitale soudanaise depuis 25 ans, avec près de 200 000 personnes affectées selon l'Ocha. Viennent ensuite au triste palmarès des zones les plus touchées : l'Etat du Nil Bleu, de la Gezira, et du Sud-Darfour. Au total, plus de 110 000 maisons ont été endommagées ou détruites à travers le pays, les pluies ayant été particulièrement fortes depuis le début du mois au Soudan.
A Khartoum, autorités et humanitaires surveillent notamment les eaux stagnantes, de peur que des épidémies ne se déclarent, d'autant que des dizaines de milliers de latrines ont aussi été détruites. Des appels aux dons ont été lancés. ONG et agences humanitaires onusiennes sont évidemment en première ligne dans la distribution de vivres, d'eau potable, et de biens de première nécessité. Mais pas seulement.
Le patron du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU au Soudan se dit impressionné du travail que mènent les bénévoles du groupe Nafeer, des jeunes Soudanais de tous horizons qui se sont mobilisés sur les réseaux sociaux dès le début du mois pour venir en aide aux familles sinistrées. Ils organisent eux-mêmes des distributions, construisent des digues de fortune, et utilisent Facebook pour mobiliser des fonds et mettre la diaspora à contribution.