La mouvance Ravalomanana ne pourra pas présenter de remplaçant et elle n’aura sans doute pas de candidat du tout à la présidentielle. Elle pourrait certes encore choisir de soutenir un des 33 candidats validés. Certains d’entre eux ont même été des alliés de Marc Ravalomanana dans le passé. Mais cette option ne serait pas envisagée, selon un des chefs de file.
Que fera donc la mouvance lors du scrutin du 25 octobre ? Va-t-elle appeler au boycott ? La question reste en suspens, et ce depuis dix jours. La stratégie est dévoilée au compte-gouttes et les manifestations ou conférences de presse annoncées puis annulées laissent penser que la mouvance navigue à vue.
L’ancien président a déclaré à ses partisans qu’il rencontrerait des responsables de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) cette semaine. Mais il y a quelques jours, le médiateur de l’organisation, Joaquim Chissano avait été catégorique : « Mouvance et peuple, ça n’est pas la même chose (…) La parole est au peuple malgache à travers les urnes ».