Les combats entre l'armée congolaise et le M23 marquent une pause depuis deux jours en République démocratique du Congo. Quelques échanges d'artillerie ont été signalés lundi 26 août à la mi-journée dans la zone de Kibati, dans le nord-Kivu, ne faisant ni morts ni blessés graves selon la Croix-Rouge.
RFI a pu joindre le frère d'une des deux victimes de la fusillade de samedi à Goma. Pour lui, son frère a été assassiné par un Uruguayen : « Lorsque j’ai vu mon grand frère tomber sur place, j’ai été obligé d’aller le secourir. A dix mètres, comme ça, il a été assassiné par un Uruguayen. Mais il y avait aussi d’autres personnes, des victimes, qui ont été aussi assassinées par des policiers. En fait, il y avait un Uruguayen et un policier congolais. Le policier congolais, lui tirait, là…Et il avait aussi assassiné des personnes. Mais pour moi, c’est l’Uruguayen qui a assassiné mon grand frère ».
Selon lui, les gens barricadaient la route et ont commencé à jeter des pierres : « Même l’Uruguayen aussi, avait raison, puisqu’on lui jetait des pierres, alors il était obligé de tirer les balles. Quand je me rappelle de cet événement-là, je pleure. Ce qui me fait mal, c’est quand ces gens-là de la Monusco, sont en train de réfuter, en disant qu’ils n’ont pas tiré de balles. Il y a même des témoignages. Il y a beaucoup de gens qui étaient là. Alors à quoi cela sert de mentir ? ».
L'Uruguay a nié ses accusations, rejettant la responsabilité sur la police congolaise.