« Cela n’a rien à voir avec les pressions internationales », assure le porte-parole de la présidence sud-africaine, Mac Maharaj. Le président Jacob Zuma avait simplement des engagements prévus de longue date. Ce jeudi, il s’est rendu à l’inauguration, à Durban, du congrès annuel du syndicat des travailleurs de l’industrie textile et dans la foulée, il s’est rendu en Angola pour participer à un minisommet, prévu ce vendredi, avec ses homologues Dos Santos et Kabila sur la situation dans l’est du Congo.
C’est donc le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe qui a fait le voyage, ainsi que la ministre en charge des Relations internationales.
Pour Zuma, « le dossier zimbabwéen est clos »
L’absence de Jacob Zuma à Harare suscite beaucoup de questions en Afrique du Sud. S’agit-il d’un camouflet pour Robert Mugabe ? « Probablement pas », assure Guinyani Dzinesa, un des chercheurs de l’Institut des études de sécurité à Prétoria (ISS). « L’Afrique du Sud considère que le dossier zimbabwéen est clos », explique-t-il, ajoutant que « Jacob Zuma en avait déjà fait assez en saluant - très tôt - la victoire de son homologue zimbabwéen ».
En revanche, la situation dans l’est du Congo requiert une attention particulière du président sud-africain, dont les troupes font aujourd’hui partie de la force d’intervention rapide de la Monusco, qui a pour mandat de lutter contre les groupes armés. Et à l’approche des élections et étant donné le contexte social explosif - une grève en cours et deux autres annoncés pour la semaine prochaine - Jacob Zuma ne souhaitait peut-être pas donner l’impression de négliger les syndicats.