Au Niger, le dur labeur des policiers municipaux

Au Niger avec la décentralisation, les communes se dotent progressivement de polices municipales. A Agadez, dans le nord du pays, la police municipale est opérationnelle depuis deux ans mais ce n’est pas sans difficultés qu’elle tente de s’acquitter de ses différentes missions.

La principale difficulté de la police municipale, c’est d’abord arriver à se faire comprendre auprès de la population. « Comme c’est nouveau, on a quelquefois des problèmes avec les gens, déplore Amadou Boubacar, commandant de la police municipale d’Agadez. C’est "tu nous casses les sabots". Avec le temps, ils vont peut-être comprendre. Parce qu'ici à Agadez, il y a des gens qui arrivent et qui ne connaissent même pas certains panneaux. »

Pour faire face à ces problèmes, la mairie privilégie la sensibilisation des populations. « Parfois il y a des gens qui refusent même de donner la taxe, explique Aboubacar Ajoual, premier adjoint au maire de la commune d’Agadez. Mais à travers la sensibilisation, le problème est maintenant vraiment à moitié résolu. »

40 agents pour Agadez

Mais sur le terrain, la police municipale est en sous-effectifs : il y a une quarantaine d’agents seulement pour toute la commune. Les moyens de toute sorte font également défaut, comme en témoigne un agent de la police municipale d’Agadez : « Nous voulons qu’il y ait vraiment des moyens de déplacements, de communication et aussi des équipements car un agent en uniforme doit avoir des équipements. Et nous n’en avons pas. »

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