La fête de l’Aïd el-Fitr a été particulièrement meurtrière, ce vendredi 9 août en Libye. Une personne a été tuée et deux autres blessées par balle dans un parc d’attractions de la capitale. D’après un témoin qui a assisté à la scène, une bande d’hommes armés aurait ouvert le feu après une bagarre entre des jeunes et des agents du service d’ordre. Le même jour, à Benghazi, un journaliste de la télévision libyenne Libya al-Hurra a été assassiné en pleine rue.
La veille, jeudi 8 août, Nouri Bousahmein, le président du Congrès général national, l’instance politique et législative du pays, avait pourtant lancé un vaste dispositif de sécurisation pour l’Aïd à Tripoli avec, notamment, le déploiement d’une centaine de blindés et de pick-up.
Plus de 50 meurtres politiques depuis le début de l'année
Depuis la révolution, règlements de compte, attaques et enlèvements font le quotidien des Libyens. Le gouvernement peine à reformer une police professionnelle capable de tenir tête aux milices armées hors-la-loi.
L'ONG Human Rights Watch a d'ailleurs dénoncé, dans un rapport publié jeudi 8 août, plus d’une cinquantaine de meurtres non revendiqués depuis l'année dernière, dont celui du militant Abdel Salam Al-Mismari, premier assassinat politique après la chute de Kadhafi. Dénonçant la détérioration de la sécurité dans son pays, le Vice-premier ministre libyen Awadh al-Barassi a démissionné la semaine dernière.