C'est une mobilisation presque spontanée qui concerne toutes les couches de la société. Elle est née sur internet et s'est très vite propagée dans la rue. Alors, après quatre jours de silence, le roi a finalement réagi. Il assure que tout sera fait pour déterminer les responsabilités et défaillances qui ont mené à la libération de Daniel Galvan Fina. Il promet aussi des sanctions contre le ou les responsables.
Mais on ne peut pas parler d'un véritable mea culpa, car Mohamed VI l'affirme : « à aucun moment » il n'a été informé et il ignorait l'atrocité des crimes dont le pédophile a été reconnu coupable.
Cela suffira-t-il à calmer la colère de la population ? Pas sûr. La première manifestation, organisée vendredi, avait été violemment réprimée par la police, ce qui a renforcé le sentiment d'injustice et la détermination des manifestants. Des photos de blessés circulent depuis sur les réseaux sociaux.
Au-delà de l'affaire Daniel Galvan, les manifestants veulent défendre leur droit à protester librement. Certains n'hésitent pas aussi à réclamer la suppression pure et simple du principe de la grâce royale.
Très peu de réactions en revanche au sein de la classe politique, soucieuse de préserver ses bonnes relations avec le Palais.