Avec notre envoyé spécial à Lomé
Dans la capitale, à Lomé, la participation s'annonce plus élevée qu'on aurait pu le penser. Surtout au vu d'une campagne qui n'a mobilisé qu'avec peine les citoyens togolais. Dans d'autres régions du pays, là aussi les électeurs se sont mobilisés, selon les premières indications.
Les électeurs ont fait de cette élection un enjeu idéologique. On a d'abord voté pour son camp avant de voter pour des hommes ou pour des députés. Certains ont voté pour le changement, d'autres pour la continuité. Les étiquettes ont primé sur les candidats.
Les opérations se sont déroulées globalement bien. Il y a eu malgré cela un certain nombre d'insuffisances : du matériel manquant, des bureaux ouvrant avec retard. Ce que la commission électorale a tenté de corriger tout au long de la journée. Les bureaux de vote qui ont ouvert avec retard ont pu prolonger, si nécessaire, les opérations de vote.
Tension palpable
Dans certains quartiers de Lomé, la tension était palpable tout au long de cette journée. Notamment dans les fiefs de l'opposition où l'on craignait des manoeuvres frauduleuses. Lorsqu'il y avait des manquements ou des comportements suspects, le ton montait très vite. Il n'y a cependant eu aucun incident violent notable dans les bureaux de la capitale.
En revanche, le seul véritable psychodrame s'est déroulé en milieu de journée lorsque les gendarmes ont débarqué à Radio Légende, une station de l'opposition. Ils ont fermé les bureaux devant une foule surexcitée, frôlant de peu l'altercation. La station a dû cesser ses retransmissions sur cette journée électorale sans qu'aucune explication officielle ne soit donnée.