Une campagne parfois avec fanfare, mais globalement sans tambour ni trompette. A Lomé la campagne des législatives, peine à soulever les passions. Les candidats ne l’avouent pas toujours, mais le sentent bien, il n’est pas facile cette année de secouer le corps électoral quelque peu ankylosé après des mois de bataille entre l’opposition et le pouvoir à propos du dialogue politique.
Dans ces cas, la meilleure méthode pour réveiller les esprits c’est le porte-à-porte que pratique allègrement à Lomé la formation de Jean-Pierre Fabre, l’ANC. Domato Kouani Konekpo est candidat à Lomé. Il raconte : « Nous, déjà en 2011, nous avons commencé à informer la population avec cette méthode du porte-à-porte… ils (nos rivaux, NDLR) sont en train de copier ce que nous faisons ! » .
L’ex-RPT, rebaptisé UNIR, autrement dit le parti au pouvoir n’est pas en reste. Et ratisse large en frappant lui aussi aux portes comme l’explique Bernadette Balouki : « Toutes les actions sont bonnes et il faut ratisser large ! Alors on fait toutes les actions ! On a toujours fait du porte-à-porte, ce n’est pas la spécialité d’un seul parti ! »
Les rivalités politiques et les questions d’orgueil n’empêchent pas cette campagne de se dérouler dans une bonne ambiance. Dimanche après-midi, les cortèges de militants adverses se croisaient en toute cordialité.