C’est ce lundi que s’est ouverte à Bamako la réunion du Comité de suivi des accords de Ouagadougou. La partie malienne est notamment représentée par un ancien ministre originaire du nord du Mali et par un haut gradé de l'armée. La délégation des rebelles touaregs comprend notamment un élu de la région de Kidal.
La situation dans la région de Kidal devait être au centre des débats. Car les incidents s’y sont multipliés ces derniers jours. A Kidal même, ce sont d’abord des violences intercommunautaires qui ont fait quatre morts selon le dernier bilan officiel. Des affrontements qui ont été suivis par le bref enlèvement d’agents électoraux et d’un élu à Tessalit, à 250 kilomètres au nord de Kidal.
A Bamako, avant l'ouverture des discussions, il se murmurait que le Mali allait demander à la commission de constater la violation des accords par le MNLA. Les rebelles touaregs du MNLA et ceux du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad affirmaient qu’ils comptaient bien se démarquer de tout acte visant à saboter le processus de paix. En clair, qu'ils ne cautionnent pas les agissements de certains présentés comme leurs camarades.
De part et d'autre, on insiste sur l’importance de tout faire pour que les élections se tiennent dimanche prochain dans la région de Kidal, sans heurt. Une campagne de sensibilisation sera à l'étude.