Serval est peut-être un modèle à prolonger pour les opérations futures, se félicite le général Grégoire de Saint-Quentin. Pour autant, la situation au Mali n'est pas complètement stabilisée, selon le patron de l'opération Serval.
Les deux tiers du territoire malien ont été sous la coupe de groupes terroristes pendant un an, rappelle le général, et les dégâts sont toujours là : une armée malienne désorganisée, des entités administratives et sécuritaires à reconstruire.
Du point de vue militaire, Serval a anéanti les sanctuaires de ses adversaires. Grégoire de Saint-Quentin décrit une véritable industrie du terrorisme : stocks de carburant et de munitions, ateliers de réparation de voitures et de fabrication d'engins d'explosifs...
Il reconnait néanmoins aux jihadistes une incroyable aisance à se fondre et à se déplacer dans le désert. L'arrivée de drones et du transporteur de troupes A400M devrait faciliter de futures opérations. Mais celle du Mali, tempère le général, est loin d'être achevée. Elle poursuit deux objectifs : la lutte contre la résurgence de groupes armés et la sécurisation du processus électoral.
Suite à un arrangement technique négocié récemment avec l'ONU, précise enfin le général, les troupes françaises conservent leur liberté d'action, puisqu’elles restent sous mandat français.