Après une étude des sites par images satellites, Cyrille Cornu a voulu étudier les grandes forêts baobabs de plus près… Le biogéographe est donc parti en expédition avec un collègue malgache pour atteindre des sites très isolés, inaccessibles par la route. «L’idée c’était de prendre une pirogue, de longer la côte, de s’arrêter régulièrement sur des espaces naturels et de rentrer dans les massifs forestiers là où l’homme a peu d’influence.» raconte Cyrille Cornu.
Au sein d’une même espèce, les baobabs peuvent mesurer 2 ou 25 mètres. Une diversité observée et mieux comprise lors de cette expédition comme l’explique Cyrille Cornu : «On a pu observer les baobabs dans leur forêt, confirmer que c’était une espèce forestière et surtout que leur morphologie était très liée à la hauteur des forêts. Par exemple à Andavadoaka, au nord de Tuléar, on a des baobabs très petits parce que la forêt est petite, c’est du bush et dans le nord, les forêts beaucoup plus grandes font que les baobabs, pour monter dans la lumière, sont beaucoup plus hauts. »
D’autres découvertes pourraient suivre. L’équipe a ramené 300 échantillons de sable, d’écorce ou de bois qui seront étudiés en laboratoire. Et le chercheur est aussi réalisateur. Un film sortira l’an prochain pour raconter ce voyage ponctué de rencontres avec les villageois, au-delà de la quête scientifique.