A l’aide de mégaphones et de pancartes, les journalistes et techniciens des médias publics ont crié leur mécontentement face à leurs conditions de travail. Un journaliste, très remonté, explique : « Les uns et les autres pensent que le travail des médias publics leur est acquis alors que ce n’est pas le cas. Souvent, c’est la censure et l’autocensure qui font que les informations paraissent biaisées aux yeux du public. »
Un autre journaliste détaille : « Nous ne voulons plus de l’immixtion des autorités et du ministère de la Communication dans le traitement de l’information. Nous disons qu’il faut enfin rétablir certains avantages qu’une circulaire du Premier ministre datant de 2011 est venue remettre en cause. Les travailleurs doivent persévérer. »
Les manifestants ont remis au secrétaire général du ministère de la Communication leurs doléances. Adama Barro a promis de les transmettre au ministre, et le gouvernement y apportera des réponses. Sur l’accusation de l’immixtion du ministère dans le traitement de l’information, le secrétaire général s’est voulu très clair. « On ne leur a pas demandé d’être les griots du pouvoir, d’être les griots du gouvernement et pas non plus d'être les griots de l’opposition. Ce sont des services publics qui doivent travailler pour l’intérêt général. Et c’est ce suivi que nous opérons au niveau des médias publics en leur disant "restez professionnels !". »
L’un des responsables du Synatic a déclaré que les manifestants resteront mobilisés jusqu’à satisfaction concrète de leur revendication.