En jogging et casquette blanche, le président Boni Yayi s’active. A sa suite, ministres, autorités locales, députés, hommes en uniforme, tous se soumettent au même exercice. En ligne de mire, l’échéance 2015 et les objectifs du millénaire pour le développement.
« C’est un engagement que nous avons pris, explique le président. Nous sommes liés par cette convention des Nations unies sur le reboisement. Nous sommes tenus de défendre l’esprit et la forme de l’accord de Kyoto. Et je crois que le Bénin est prêt à jouer le rôle d’ambassadeur. À travers ce grand projet "Dix millions d'âmes, dix millions d'arbres", nous voulons un Bénin vert. Tout ceci contribue à la prospérité. Donc nous y accordons une importance capitale. »
Pour le succès de l’opération, toutes les couches sociales sont impliquées, et notamment les conducteurs de motos-taxis, les « zémidjans ». « Les "zémidjans" contribuent à la pollution parce que, reconnaissons-le, il y a 120 000 conducteurs de motos-taxis dans la ville de Cotonou, concède Bonaventure Ahichémin, le secrétaire général du Mouvement des zémidjans pour un Bénin émergent (Mozebe). Mais si nous avons assez d’arbres dans la ville de Cotonou, cela peut jouer un grand rôle dans la lutte contre la pollution. »
Depuis le lancement de l’opération, plusieurs communes ont déjà pris le relais.