A Tombouctou, la campagne électorale démarre difficilement. Certes, on voit des affiches de candidats ça et là, mais on est loin des grandes mobilisations connues lors d’élections passées. Cet habitant de Tombouctou l'explique ainsi : « Il y a beaucoup de déplacés aussi qui ne sont pas de retour. Certains sont là, mais les autres ne sont pas encore arrivé. »
Le quartier administratif de la ville, où il y a environ deux mois les islamistes étaient à nouveau infiltrés, est toujours bouclé par les forces de sécurité, en cas de nécessité.
Tourner une page
La plupart des habitants espèrent que le scrutin du 28 juillet permettra de tourner une page. « J’espère que l’élection va bien se passer. On a passé des moments difficiles ici pendant toutes ces crises », témoigne Djeneba, 12 ans.
Un peu plus au nord de la ville, un groupe de jeunes garçons chantent l’hymne national du Mali. Ils n’ont pas l’âge de voter mais ils adressent déjà des doléances au futur président malien : « Je veux qu’il construise des écoles et on veut une grande armée malienne ». Un autre enfant conclut : « Je veux qu’on répare les mausolées. Les mausolées ont été détruits par les islamistes ».