Egypte: la situation économique du pays inquiète la Banque mondiale

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, s'inquiète des mouvements de contestation qui agitent plusieurs pays, dont l'Egypte. Il estime que la situation économique dans ce pays va encore amplifier les troubles sociaux.

En Egypte, l'agitation politique entraîne des désordres importants de l'économie. Les Egyptiens subissent des coupures d'électricité et des pénuries d'essence et d'eau, ainsi que la montée du chômage et du coût de la vie. Les revenus extérieurs se sont effondrés comme le tourisme qui, en 2010, avec 14 millions de visiteurs, faisait vivre 10% de la population active et apportait des devises. Dans le même temps, l'Egypte a dû continuer à importer des produits de base comme le blé ou les carburants.

Dans un entretien accordée vendredi 5 juillet à Reuters, Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, a indiqué à propos de la situation égyptienne : « Les choses évoluent d'un instant à l'autre. Nous réunissons autant d'informations que nous pouvons. Nous espérons poursuivre notre programme en Egypte mais nous en saurons plus dans les 24 ou 48 prochaines heures ».

Le prêt du FMI retardé

D'ores et déjà, les réserves de change sont passées de 36 milliards de dollars avant les événements politiques à un seuil critique de 15 milliards de dollars. L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé la note de l'Egypte à 3C, une catégorie à haut risque pour les investisseurs.

Quant à l'aide dont l'Egypte pourrait bénéficier de la part du FMI, elle se fait attendre. Un prêt de 4,8 milliards de dollars est toujours en discussion et l'incertitude actuelle qui pèse sur le pouvoir politique égyptien ne devrait pas contribuer à le faire aboutir rapidement. 

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