La célébration officielle de l'indépendance du pays à Bujumbura s'est déroulée devant des dizaines de milliers de personnes et des centaines d’officiels, dont deux invités de marque, les présidents kenyan et rwandais.
Parmi les douze heureux élus récompensés cette année par le président burundais, un grand réalisateur de cinéma Léonce Ngabo, une célèbre activiste de la société civile Maggy Barankitse, de simples policiers anonymes, mais aussi l’épouse du président burundais, Denise Bucumi Nkurunziza en personne, classée première pour cette édition.
Révérende pasteur dans une église évangélique du Burundi, la première dame fait souvent la Une des médias d’Etat et est donc très connue dans ce pays. Elle a été distinguée, selon le président burundais Pierre Nkurunziza, pour son action en faveur des veuves et des orphelins, mais aussi des personnes vulnérables ou encore, pour son engagement dans la construction d’écoles au Burundi.
A Bujumbura, on grince des dents. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une première, expliquent les détracteurs du président burundais. Pierre Nkurunziza a en effet déjà primé par deux fois son fils Jonathan, âgé d’à peine huit ans, pour sa contribution aux travaux communautaires notamment. Ses nombreux soutiens applaudissent, mais dans les milieux intellectuels, la société civile ou encore l’opposition, on se dit scandalisé par ce qu’on qualifie de « dérive monarchique ».