Cette nouvelle loi a été votée en séance plénière, à l’unanimité et sans débat. Elle permet à toute Sénégalaise mariée à un étranger depuis au moins cinq ans de lui transmettre sa nationalité.
Par ailleurs, au même titre que l’homme sénégalais, la femme peut également transmettre sa nationalité à ses enfants issus d’un mariage avec une personne étrangère. Selon le rapport de la Commission des lois, cette modification propose, « de reconnaître strictement les mêmes droits au père sénégalais et à la mère sénégalaise. »
Injustice réparée
« Il s’agit effectivement du parachèvement du processus qui a abouti à la parité homme-femme », estime Moustapha Diakhaté, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby). Selon ce député, « il y avait une incongruité dans l'injustice qui était faite à la femme sénégalaise. Cette injustice est réparée. Maintenant, c’est encore une autre conquête pour la femme sénégalaise. Parce que notre combat est d’arriver à éradiquer dans notre pays toute forme de ségrégation entre les hommes et les femmes. »
D’autres projets de loi bien plus novateurs en la matière sont en cours de discussion. Certains députés préparent, par exemple, une loi sur l’introduction de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), afin notamment d’enrayer le phénomène des infanticides.