Centrafrique: vers de nouvelles tensions à Bangui?

La tension est montée d’un cran à Bangui, ce lundi 24 juin. La présence militaire a été renforcée dans les rues de la capitale de la République centrafricaine, des établissements scolaires et des administrations ont dû fermer leurs portes avant l’heure normale, sans que l’on connaisse pour l’instant les véritables raisons de ces dispositions.

Avec notre correspondant à Bangui

Le centre-ville s’est vidé de ses habitants. Des coups de feu ont été entendus. La présence des éléments de la Seleka, un peu plus discrète ces derniers temps, s’est renforcée, ce lundi 24 juin. Des véhicules 4X4, surmontés des mitraillettes et remplies d’éléments de la Seleka ont patrouillé dans la ville.

Tôt dans la matinée, la présidence de la République avait fermé ses portes « pour des raisons de sécurité », a confié à RFI une source proche de l’institution, qui a affirmé ignorer les véritables raisons de ces mesures.

Il en va de même pour le Camp de Roux, qui abrite la résidence du président de la transition, Michel Djotodia, ainsi que les services de l’émigration - immigration. Des Centrafricains, qui devaient se rendre dans les locaux pour leur document de voyage, n’ont pas eu accès au service.

Administrations et écoles fermées

Dans certains établissements scolaires publics et privés, consigne a été donnée de libérer les élèves. Même constat dans certaines administrations, qui ont fermé avant les heures normales. Dans les quartiers, les parents ont interdit aux enfants de sortir dans la soirée.

Pourquoi cette brusque montée de la tension dans la capitale centrafricaine ? Un chef militaire de la Seleka, contacté par RFI, se veut rassurant : « Il ne se passe rien. La ville est calme et la population vaque à ses occupations habituelles ».

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