Mozambique: la population se mobilise contre le recours aux armes

Au Mozambique, la population est sous le choc après l'attaque de trois véhicules vendredi 21 juin sur la principale route du pays qui a fait deux morts et cinq blessés. La police attribue l'attaque aux ex-rebelles de la Rénamo. Ce samedi, des marches ont eu lieu dans différentes villes du pays, notamment dans la capitale Maputo, pour protester contre le recours aux armes.

C'est à l'appel du parti au pouvoir, le Frelimo, et d'organisations de la société civile que plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues de Maputo. Elles ont crié leur indignation après l'attaque de trois véhicules sur la route nationale EN1, dans le centre du pays.

« Ces enfants qui sont là représentent tous les enfants qui sont contre la guerre. Nous disons non à la guerre, nous voulons la paix », explique Estrelinda Handof, la présidente de l'Organisation de l'enfant mozambicain. Filipe Paunde, le secrétaire général du Frelimo, présent également dans le cortège, a répété que, selon lui, rien ne justifie la reprise de la guerre au Mozambique, 20 ans après le conflit.

La Rénamo, accusée par la police d’avoir perpétré cette attaque, dément fermement, en dépit des menaces de bloquer l’EN1 qu'elle avait lancées mercredi dernier. D’après elle, c’est le pouvoir qui en est à l’origine. Il chercherait ainsi à jeter derrière les barreaux l'un des responsables du mouvement. « C'est le parti du Frelimo et son gouvernement qui ont provoqué cette attaque pour arrêter le brigadier Malageita, affirme ainsi Rahil Khan, chargé des questions de sécurité au sein de l'ex-mouvement rebelle. La Rénamo n'a rien à voir avec elle. Nous avions demandé à nos hommes de ne pas utiliser cette voie. Nous pensons qu'il s'agit d'un rapt politique, d'une manœuvre du gouvernement pour atteindre ses objectifs ».

Des négociations entre la Rénamo et le Frelimo sont censées reprendre lundi. Le représentant du gouvernement a indiqué qu'en dépit des attaques de vendredi, les autorités seraient présentes.

Partager :