Sur les 25 personnes gardées en prison depuis l’affaire des incendies de janvier, dix ont bénéficié de liberté provisoire et ont rejoint leur famille depuis hier, mardi. La décision, qui émane du doyen des juges d’instruction, les place tout de même sous contrôle judiciaire. Ils pourront librement circuler sans avoir à recourir à l’autorisation du juge. Cette dernière mesure, imposée à certains inculpés déjà en liberté provisoire, est également levée.
Dans les états-majors de l’opposition, la joie des retrouvailles est très limitée. Ces derniers jours, un mini dialogue tenu secret a permis la prolongation de la date de clôture des candidatures et prévu la libération de leaders qui pourraient être candidats. Au décompte, Frédéric Abass Kaboua, du Mouvement des républicains centristes (MRC) et Gérard Adja, vice-président de l’Organisation pour bâtir dans l'union un Togo solidaire (Obuts), sont toujours gardés en détention à quelques heures de la clôture des candidatures prévue pour ce mercredi à minuit.
Ce mini dialogue et cette joie en demi-teinte suffisent-ils à l’opposition pour aller aux élections législatives du 21 juillet ? La réponse est souvent la même : « Nous serons à cette élection ». Reste une question : le collectif Sauvons le Togo et la Coalition arc-en-ciel feront-ils liste commune comme il était prévu ? De part et d’autre, le oui s’éloigne de plus en plus.