Selon plusieurs témoins qui ont assisté au huis clos, le début de la rencontre a été tendu. Bamako avait l'impression que la communauté internationale voulait lui imposer « sa paix ». Il fallait donc réagir. Le président malien Dioncounda Traoré a pris la parole pour fixer le cap et très rapidement, les uns et les autres ont calmé le jeu.
Les négociations doivent se poursuivre ce jeudi. La médiation espère aboutir à un accord dans quelques jours. La partie malienne, elle, entend avoir gain de cause sur plusieurs points d’achoppement.
Les points de discorde
Le premier point porte sur les détails de l’arrivée de l’armée malienne à Kidal. Il y a également le cantonnement et le désarmement des groupes armés : Bamako souhaite qu’une fois cantonnés, ces groupes armés soient très rapidement désarmés. « Non », répondent les rebelles touaregs.
L’autre point chaud, c’est la levée des poursuites judiciaires engagées à l’encontre de certains responsables du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Un mandat d’arrêt a été lancé contre certains responsables de ces mouvements rebelles, et le texte de l’accord propose de lever ces poursuites. « C’est trop tôt », répondent les officiels maliens.