Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’Egypte est partagée entre embarras et colère. Les autorités ont commencé par affirmer que le projet n’affectera pas l’Egypte. Mais au fil des déclarations alarmistes d’experts estimant que le barrage risque de faire perdre à l’Egypte plus d’un million d’hectares de terres agricoles, le régime des Frères musulmans égyptiens a réagi : Le Caire défendra ses intérêts et en discutera avec Addis-Abeba.
Une réaction dont « la mollesse » a été descendue en flammes par l’opposition qui parle « d’hostilités engagées par l’Ethiopie contre l’Egypte ». Certains sont allés jusqu’à parler d’une guerre du Nil en rappelant que le président Egyptien Sadate avait évoqué ce scénario en 1980.
La question a passionné l’opinion publique via les médias classiques et électroniques, au point de sérieusement préoccuper le président Morsi. Un président contesté par un mouvement de rébellion qui a lancé une pétition réclamant son départ et qui a déjà rassemblé plus de sept millions de signatures en moins d’un mois.