Ces élections, comme les autres en Guinée équatoriale, ne réservent aucun suspense en dehors du taux de participation. Le parti fondé et présidé par Teodoro Obiang Nguema devrait à coup sûr remporter une écrasante majorité des sièges à l'Assemblée nationale et dans le Sénat qui verra le jour. Signe de cette domination sans partage, l'opposition a peu de chances de perdre des députés : elle ne dispose jusque-là que d'un siège sur les cent que comporte l'Assemblée.
Le pouvoir n'est pas menacé par ces élections mais il n'est pour autant pas totalement serein. Mi-mai, une manifestation contre le régime a été empêchée et plusieurs opposants, arrêtés à cette occasion, restent en détention.
Quelques jours plus tôt, les autorités avaient semble-t-il imposé leur main de fer sur Internet. Facebook et les sites de plusieurs partis avaient été bloqués. « Un virus informatique venu de l'extérieur », avait alors assuré le gouvernement. Accuser l'étranger d'ingérences est devenu l'une des recettes du pouvoir. Après que des opposants ont appelé Paris et Washington à « les aider à en finir avec le régime », le président Obiang a menacé de révoquer la coopération avec ces deux capitales.
La France et les Etats-Unis se montrent pourtant avares en critiques sur la politique menée à Malabo. En revanche, c'est dans ces deux pays qu'ont été engagées des enquêtes sur le patrimoine du fils du chef de l'Etat.