Malgré trois semaines de répit sans manifestations politiques, les sympathisants de l’opposition semblent toujours autant mobilisés.
Les principaux protestataires du cortège d'hier restent les jeunes, exaspérés par la politique du chef de l'Etat : « Il faut que le président Alpha Condé respecte les opposants ! On va montrer qu’on n’est pas du tout contents ! »
Maintenir la pression sur le gouvernement, c’est l’un des objectifs des leaders de l’opposition. Le processus électoral est déjà bien entamé et, si les législatives se tiennent à la date prévue, le 30 juin, les opposants boycotteront de fait le scrutin, car ils n’ont présenté aucun candidat.
« Une mascarade électorale »
Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, explique les raisons de ce boycott : « Nous avons dit qu’on ne dépose pas de candidature, parce que nous ne sommes pas partie prenante à ce processus, qui va vers l’organisation d’une mascarade électorale ! »
La marche de ce jeudi a dégénéré sur l’axe qui relie le quartier Bambeto à l’aéroport, lorsque le cortège a tenté de forcer le barrage de police qui empêche l’accès à l’autoroute menant vers la ville. Mieux équipées que d’habitude, les forces de l’ordre sont parvenues à repousser une partie des manifestants. Les affrontements feront malgré tout un mort par balle et dix blessés.