Nigeria: les autorités annoncent la libération de suspects incarcérés pour «activités terroristes»

Au septième jour d'une vaste offensive contre les insurgés islamistes de Boko Haram, dans trois Etats du nord-est du Nigeria, Yobe, Adamawa et Borno, fief historique de la secte, les autorités ont annoncé la libération d'un certain nombre de suspects incarcérés pour « activités terroristes ».

Le quartier général des armées va libérer un certain nombre de personnes en détention en lien avec des activités terroristes, dont toutes les femmes emprisonnées. C’est ce qu’a annoncé, mardi 21 mai, le ministère de la Défense nigérian.

Selon le communiqué, cette mesure s’inscrit dans le cadre des demandes du comité présidentiel, mis sur pied pour étudier une éventuelle amnistie des islamistes.

Dans les faits, ces demandes de libérations ont été réclamées par les membres de Boko Haram comme préalable au dialogue, à maintes reprises, notamment lors de la diffusion de vidéos d’otages.

Avec cette mesure d’apaisement, les autorités montrent clairement que la porte du dialogue n’est pas fermée, sans pour autant donner l’impression de vouloir mettre un terme a cette offensive.

Cette annonce intervient en effet au moment même où Abuja a demandé de l’aide au Niger voisin dans sa lutte contre le terrorisme, une manière d’acculer les islamistes dans leurs derniers retranchements.

Reste à savoir si la secte Boko Haram va choisir de donner le change en libérant les otages qu’elle détient et ainsi ouvrir le dialogue, ou pousser l’insurrection jusqu’au bout.

Selon l’armée, les islamistes ont a déjà perdu des bases et « plusieurs dizaines » d’hommes dans leurs rangs, alors que des milliers de réfugiés ont commencé à affluer dans les pays limitrophes pour fuir les combats.

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