Madagascar: un processus électoral très fragile se met en place

A Madagascar, aucun des trois principaux candidats n’a annoncé son retrait de la course à la présidentielle. Retrait demandé à la fois par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), mais aussi par l’Union africaine, soutenue par l’Union européenne. Cette dernière pourrait, à l’instar d’une partie de la communauté internationale, suspendre son soutien financier si Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka ne se rétractent pas. En attendant la commission électorale tente d’avancer pour maintenir le processus électoral sur les rails. Elle vient de présenter un bulletin unique qui devra être imprimé très rapidement pour que l’élection présidentielle puisse se tenir aux dates prévues.

C’est un bulletin unique au format A3, bien plus petit que celui qui était prévu initialement, qui a été présenté officiellement. Deux colonnes pour les 41 candidats et une au centre pour expliquer aux électeurs comment le plier et le glisser dans l’urne. Des numéros et des scellés pour éviter les fraudes, Ce qui rassure l’ancien Premier ministre de la transition et candidat, Camille Vital : « Toutes les explications étaient claires, que les bulletins seront numérotés, qu’il n’y aurait pas possibilité de trafiquer. La Commission électorale indépendante (Cenit) a fait son travail ».

Défauts

Pour la représentante de Lalao Ravalomanana, cette nouvelle maquette présente au contraire plusieurs défauts: des photos en modèle réduit et une taille de caractère permettant à peine de lire le nom des candidats : « On a remarqué cela. On aurait préféré un autre format. Mais une question : y aurait-il possibilité de retoucher les images par rapport au format retenu ? ».

Des modifications peu probables. Cette maquette de bulletin doit être validée par des experts internationaux lundi 20 mai au plus tard, faute de quoi la Commission électorale ne pourra plus garantir la date du 24 juillet pour le premier tour de la présidentielle.

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