« Restez mobilisés, travaillez pour la Côte d’Ivoire et pour la réconciliation. » C’est ce qu’a dit Pascal Affi N’Guessan à la fin de son entrevue avec la délégation du FPI, selon un témoin de la rencontre.
Avant ces retrouvailles avec les cadres du FPI, les détenus Affi N'Guessan et Lida Kouassi, bonne mine, souriants et plaisantant parfois, ont donné l’accolade à une cinquantaine de militants. Certains portaient des T-shirts à l’image de Laurent Gbagbo.
Le président par intérim du FPI a remercié le gouvernement, qui a cette fois autorisé cette visite. Sylvain Miaka Oureto explique : « Nous sommes venus saluer nos camarades qui sont en prison, ici. Cela fait déjà deux ans que nous n’avons pas eu l’occasion de les saluer parce qu’on nous refusait le permis de communiquer. Et je voudrais vous dire que nous les avons vus. Ils se portent bien, tant sur le plan physique que sur le plan moral. »
Inculpation pour génocide
Accusé dès le début de crimes économiques et d’atteinte à la sûreté de l’Etat -entre autres- Pascal Affi N'Guessan a aussi été inculpé pour génocide, en juillet dernier, comme sept autres pro-Gbagbo. Son remplaçant, Sylvain Miaka Oureto, a demandé l'accélération de la procédure judiciaire et lancé un message politique : « Il faut que nous apprenions à nous parler les uns les autres, lance-t-il. La Côte d’Ivoire souffre. Ce qui vient de se faire là, que ce ne soit pas un acte isolé pour faire plaisir à une opinion, mais que ce soit le début et le départ d’une réelle volonté politique d’amener la Côte d’Ivoire à la paix et à la réconciliation. »
Une quinzaine d’autres prisonniers pro-Gbagbo sont détenus dans la même prison que Pascal Affi N'Guessan, des miliciens extradés par le Liberia il y a un an.