Impeccables dans leurs treillis, les chefs d’état-major de la Cémac, y compris leur collègue de l’Angola, ont passé une journée studieuse à Libreville.
Le secrétariat général de la CEEAC a demandé à ces chefs militaires de réfléchir sur le nouveau mandat de la Fomac, la force régionale actuellement stationnée en Centrafrique. La manœuvre vise à élargir la liste des contributeurs.
Fixer un « mandat acceptable »
Il s’agit de « donner un mandat adéquat, qui soit un mandat acceptable par les Nations unies, par l’Union africaine et par l’Union européenne, pour que cela apporte à la CEEAC les moyens de contribuer financièrement et matériellement à cette mission », explique Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC chargé des questions de paix et de sécurité.
« Le groupe de contact international est en place pour analyser le coût de cette opération. Il n’y a pas que les troupes qu’il faut financer. Il y a aussi la reconstruction des forces centrafricaines. Il faut refaire une armée là-bas. Il faut regrouper les Seleka. Ensuite, il faudra aussi cantonner les Faca, qui sont en errance en ce moment », précise-t-il.
Pour accomplir toutes ces missions, les chefs d’Etat de la région avaient déjà décidé d’augmenter les effectifs de la Fomac. Celles-ci passeront de 730 à 2000 hommes. La rencontre de Libreville décidera du nombre de soldats supplémentaires que chaque pays projettera à Bangui.