Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Avec Bert Koenders, l’ONU choisit pour le Mali un homme décrit comme pragmatique, résolu et efficace. Il est réputé pour mettre en œuvre ce qu’il décide.
Son passage comme chef de l’Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a été salué. Il avait irrité le président Ouattara sur la question des droits de l'homme, confortant sa réputation d’homme franc et direct.
Au Mali, il va devoir assurer la transition entre une force africaine de 6 000 hommes, la Misma, et des casques bleus deux fois plus nombreux. Il devra aussi -et ce sera sans doute la partie la plus difficile de son mandat- mettre sur les rails le processus politique et encourager le dialogue entre Bamako et le MNLA.
L'UA irritée
Cet ancien ministre de la Coopération et du Développement des Pays-Bas (2007 à 2010) est considéré comme un bon connaisseur de l’Afrique, mais sa nomination irrite l’Union africaine (UA). L’organisation poussait plutôt la candidature de l’ancien président burundais Pierre Buyoya.
L'UA s’agace de voir qu’après Romano Prodi et Mary Robinson, Bert Koenders est le troisième Européen nommé par l’ONU en Afrique. En Côte d'Ivoire, M. Koenders sera remplacé par l'ancienne ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aïchatou Mindaoudou Souleymane.