Ils voulaient devenir des hommes. Mais pour avoir voulu suivre les rites d'initiation, ils sont morts dans la province du Mpumalanga, dans le nord-est du pays : vingt-trois garçons âgés de 13 à 21 ans. Dans l'attente des résultats des autopsies, personne n'a été arrêté.
Les rites d'initiation, au cours de laquelle les jeunes hommes sont circoncis, sont courants chez les Xhosas, les Sothos, les Ndébélés et d'autres ethnies sud-africaines. Les autorités tentent bien d'inculquer des règles d'hygiène aux guérisseurs traditionnels.
Il y a des écoles d'initiation, certifiées par le gouvernement, mais la pression sociale est telle pour suivre la tradition que beaucoup choisissent de se rendre dans des écoles illégales.
Et si les garçons sont circoncis à l'hôpital, souvent ils ne sont pas considérés comme des hommes. Alors chaque année, des centaines de jeunes meurent. D'autres se retrouvent émasculés à la suite d'une infection et finissent par se suicider, car jamais ils ne seront des hommes.