L’annonce de l’ouverture imminente du dialogue, ou des concertations, laisse sceptique les leaders et parlementaires de l’opposition. « En janvier, cela devait être février, en février, c’était annoncé pour mars, puis avril. Et ainsi de suite. Nous n’avons pas de signe que cela va vraiment commencer », dit Michel Bongongo, sénateur de l’Union pour la nation congolaise (UNC).
Précipitation ?
Vital Kamerhe, l’ancien président de l’Assemblée nationale, y voit simplement de la précipitation, suite à l'annonce de la venue prochaine de Ban Ki-moon. « On vient d’apprendre que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, va bientôt venir. C’est la seule raison de cette annonce précipitée. On se demande s’ils ne nous prennent pas pour des enfants », s’interroge-t-il.
Quant au thème du dialogue, annoncé par Lambert Mende, ce sera la sécurité à l’Est. « Mais l’Est, c’est un épiphénomène », proteste Thomas Luhaka, du Mouvement de libération du Congo (MLC). Quant à Samy Badibanga, président du principal groupe d’opposition au Parlement qui rassemble l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et ses alliés, il estime que le thème du dialogue est inscrit dans l’accord de paix d’Addis-Abeba. Le plus important est, selon lui, « la réconciliation, qui passe par la vérité des urnes ».