Les familles des otages enlevés au Niger en 2010 se mobilisent

Les familles des quatre otages français enlevés en 2010 dans le nord du Niger, à Arlit, un site d'extraction d'uranium, ont décidé de «passer de l'ombre à la lumière». Françoise Larribe, elle-même retenue en captivité aux côtés des otages pendant cinq mois dans le désert, a donné une conférence de presse à Marseille ce lundi, appelant à une mobilisation générale. Un rassemblement est prévu devant l'hôtel de ville de Marseille le 25 mai et une pétition en ligne a été lancée.

La pétition en ligne - www.otagesniger.fr - a déjà récolté 4000 signatures. Pour les familles Dol, Ferret, Legrand et Larribe, c'est un changement total de stratégie. Pendant deux ans, en effet, les proches des quatre otages capturés le 16 septembre 2010 par al-Qaïda au Maghreb islamique avaient préféré garder le silence pour ne pas gêner les autorités françaises dans leur recherche d'une solution.

Seulement, on approche des 1000 jours de détention (cela fera 972 jours ce mercredi 15 mai), et rien ne bouge. Au contraire, l'intervention militaire au Mali a complexifié la donne, puisque plus personne ne sait exactement dans quelle zone se trouvent actuellement les otages.

Enlevés parce que Français

Encouragées par la récente libération de la famille Moulin-Fournier à la frontière du Nigéria et du Cameroun, les familles de ceux qui sont toujours détenus dans le Sahel invitent la France à tout mettre en œuvre pour faire cesser leurs souffrances.

Le manifeste écrit sur Internet rappelle à cet égard que Marc Ferret, Pierre Legrand, Thierry Dol et Daniel Larribe ont été kidnappés parce qu'ils étaient français et qu'il « incombe à la France de faire cesser leur souffrance et qu'ils retrouvent rapidement la liberté ». À condition toutefois de bien mesurer les risques et de les ramener vivants.

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