Tunisie: Rached Ghannouchi «en état de guerre avec les extrémistes»

En Tunisie, les accusations de laxisme fusent contre le gouvernement et le parti islamiste majoritaire Ennaha après dix jours de ratissage intense à l'ouest du pays, le long de la frontière algérienne, à la recherche de groupes jihadistes liés à al-Qaïda. Le chef d'Ennadha, Ghached Ghannouchi, s'est exprimé ce jeudi 9 mai en conférence de presse.

« Nous sommes en état de guerre avec les extrémistes ! ». Rached Ghannouchi, le chef d'Ennahda, s'est clairement démarqué des groupes jihadistes traqués par les forces de l'ordre à l'ouest du pays, dénonçant des groupes irresponsables, sans notion de religion ou politiques, mais aussi des actes lâches, car une quinzaine de soldats et gendarmes ont été blessés depuis dix jours par des mines durant les opérations de ratissage.

Il affirme que le jihad armé n'a pas sa place en Tunisie et se veut rassurant. Pour lui, pas de crainte de guerre civile dans le pays.

« Pas de jihad armé en Tunisie ! »

A ses côtés, Amer Laarayedh, cadre du parti islamiste, approuve ses propos : « Il n'y a pas de place, il n'y a pas d'avenir pour les groupes terroristes en Tunisie. C'est un Etat de paix, c'est une République civile. Pas de jihad armé en Tunisie ! C'est inquiétant, admet-il, mais c'est un phénomène international. C'est multidimensionnel.»

« La guerre contre le terrorisme, c'est la guerre pour le développement », a ajouté Rached Ghanouchi, qui précise que le phénomène est né dans des quartiers pauvres. Le parti Ennahda appelle enfin toute la classe politique à s'unir «contre cet ennemi commun ».

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