Les thèmes de la nationalité et de la propriété de la terre restent sensibles en Côte d’Ivoire. Les lois qui feront l’objet de débats en juillet sur la nationalité et en octobre sur le foncier sont fondamentales, reconnaît l’ex-président du Parlement Mamadou Koulibaly, aujourd’hui dans l’opposition.
Mais il met en garde le pouvoir de ne pas tenter de résoudre le problème de manière expéditive : « Il (le président de la République) ne peut pas toucher à ces lois sans un large débat en Côte d’Ivoire. Et ce large débat ne peut avoir lieu que si nous-mêmes, nous faisons déjà le recensement de la population. Qu’on sache combien nous sommes en Côte d’Ivoire, combien sont étrangers, combien sont ivoiriens. Le fond, c’est la question foncière. L’Etat de Côte d’Ivoire a accaparé toutes les terres depuis 1960. Il est temps maintenant qu’il rétrocède la terre aux populations ivoiriennes. »
La nécessité des lois sur la nationalité et sur le foncier fait l’unanimité au sein de la classe politique ivoirienne. Mais l’absence de l’opposition à l’Assemblée nationale fait craindre un vote de textes une nouvelle fois inefficaces.