L’un des Congolais incarcérés à Moroni est présenté comme le colonel Joris Nkombe Amba. On n’est pas encore certain de la validité de cette identité ; d’autant qu’un colonel, portant le même nom était répertorié dans les rangs de l’armée ici, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Mais il est décédé.
Ce colonel congolais, âgé de 36 ans, est résident en France. En revanche, ses compatriotes et subordonnés, au nombre de cinq, venaient tous de Kinshasa, selon les premières constatations des enquêteurs comoriens.
Ils sont arrivés ensemble aux Comores le 13 avril dernier, via Addis-Abeba et Nairobi. Ils ont été arrêtés une semaine plus tard, pendant le week-end des 20 et 21 avril, alors qu’ils s’apprêtaient, selon les autorités comoriennes, à renverser le président Ikililou Dhoinine.
Que viennent faire des Congolais dans cette histoire ?
Comment et par qui ont-ils été recrutés ? Les services de renseignement ici ont lancé une enquête.
Cette enquête intéresse au plus haut point les Comoriens. Kinshasa reçoit aujourd’hui la visite du ministre comorien des Affaires étrangères Mohamed Bacri.