Un accueil VIP dans la zone d’arrivée de l’aéroport militaire, une escorte de police jusqu’à Sun City où se déroule le mariage jusqu’à samedi, et apparemment pas de douane.
Tout cela pour de simples particuliers, riches certes : la famille Gupta, d’origine indienne, possède entre autres le groupe informatique Sahara Computers et un journal, le New Age. Mais cet atterrissage spectaculaire ressemble à un passe-droit et fait réagir la presse sud-africaine ce mercredi 1er mai, ainsi que les partis politiques, y compris le Congrès national africain (ANC) et ses alliés.
Le parti au pouvoir demande des explications au ministère de la Défense. La Cosatu, la grande centrale syndicale, estime que c'est une insulte absolue au peuple d'Afrique du Sud, que des particuliers puissent utiliser un équipement public pour leurs activités sociales et que des agents de l'Etat les escortent. La centrale syndicale rappelle que Waterkloof est un site stratégique dont l'accès est strictement limité à des usages gouvernementaux et militaires.
Mais ce soir, il est toujours très difficile de dire qui a donné l’autorisation à l’avion d’atterrir. La famille Gupta affirme qu’elle a obtenu une autorisation préalable des autorités. Le porte-parole du ministère de la Défense dit qu’à sa connaissance aucune permission n’a été accordée. La présidence sud-africaine, elle, n’a pas commenté.